Fanny Bon, architecte d'intérieur

3 questions à Fanny Bon, architecte d’intérieur

3 questions à Fanny Bon, architecte d’intérieur, à La Celle St Cloud (78) nous partage les raisons qui l’ont fait choisir son métier, des temps forts de son quotidien et ses projets pour l’avenir.

Entrevue filmée dans le cadre de notre série d’interviews 3 questions pour un professionnel libéral :

  1. Quelles sont les raisons de votre engagement dans la profession libérale choisie ?
  2. Quel est votre meilleur souvenir, une émotion forte de votre exercice professionnel ?
  3. Quel projet professionnel, quel développement nourrissez-vous aujourd’hui ?

Les professions libérales, ce sont les métiers de la vie, des professions à impact qui accompagnent les particuliers et les entreprises au quotidien avec proximité et humanité, de la naissance à la fin de leur existence, dans leurs réussites comme dans leurs difficultés.

En voici une belle illustration avec notre invitée du jour, Fanny Bon qui nous confie d’emblée :

 » C’est un métier qui est riche avec des rencontres humaines et de la technicité. C’est un métier vaste qui me correspondait tout à fait. C’était haut et j’avais envie d’y aller. Et ce n’est pas fini… »

Voir la vidéo portrait de Fanny Bon :

Extraits choisis


C’est un métier qui est riche avec des rencontres humaines et de la technicité. C’est un métier vaste qui me correspondait tout à fait. C’était haut et j’avais envie d’y aller. Et ce n’est pas fini.

J’ai toujours été douée de mes mains, un peu comme MacGyver, c’est vraiment mon truc. Comme beaucoup d’adolescents, je n’avais pas vraiment d’idée sur ce que je voulais faire plus tard. Je dessinais bien, même très bien.

J’ai eu envie de faire des études de décoration, pour être architecte d’intérieur, car c’était pour moi un métier très valorisant, c’était un bel objectif. Je n’avais pas forcément le niveau, mais j’étais motivée.

J’étais salariée, je faisais des stands d’exposition, donc c’était de l’éphémère. En parallèle, j’ai suivi plusieurs cours du soir, notamment en architecture d’intérieur, pour me former et y arriver.

Avec le temps, je me suis rendue compte qu’il y avait un lien de subordination et un plafond de verre dans les entreprises. Pour en sortir et aller vers une activité plus pérenne, je me suis fait reconnaître par le Conseil français des architectes d’intérieur (CFAI).

Je me suis d’abord installée en auto entrepreneur puis j’ai rejoint comme entrepreneur salarié, une coopérative d’activité et d’emploi qui travaillait sur l’écoconstruction. J’étais en portage, je percevais des salaires mais j’étais en autonomie.

C’est ainsi que petit à petit, après sept ans je me suis libérée des attaches du salariat : en 2019, j’ai créé une SASU. Cela fait quatre ans que je suis totalement autonome, indépendante. Voilà, c’est parti comme cela.

Maintenant, je suis autonome, je peux faire de la création, aller en clientèle, sur les chantiers, me former. En tant que professionnel libéral, je peux bénéficier d’une prise en charge financière de formation, plus importante que celle des salariés, en tous les cas pour mon métier.

Concrètement, on n’existe pas en tant qu’architecte d’intérieur mais grâce au CFAI, il y a une reconnaissance. Nous avons un titre et nos compétences sont reconnues, il y a de la créativité, mais aussi beaucoup de techniques derrière.

Les émotions les plus positives arrivent lorsque je réceptionne les appartements ou les maisons individuelles, parce que je ne travaille qu’avec des particuliers.

Quand je vois, la lumière et la joie dans les yeux de mes clients, qui arrivent dans un volume tout neuf, c’est top. C’est une reconnaissance du travail accompli. C’est un travail d’équipe : les clients, les entreprises, moi.

Dès que ça bouge bien, nous avons un beau résultat et tout le monde est content. Ce sont de belles émotions. Il y a aussi lorsque les clients qui laissent des avis écrits. Un chantier, c’est un engagement de 6 mois à 1 an et de voir par écrit leur ressenti, c’est très subjectif mais c’est important pour moi de voir les sentiments des gens par rapport à ce que je leur apporte.

Ce sont des belles émotions avec des relations humaines. Je rentre dans l’intimité des gens lorsque je fais des relevés, des prises de cotes. Je rencontre des couples ainsi que leurs enfants. C’est vraiment un travail sur mesure, pour un lieu de vie, où ils vivront au quotidien, une fois la réalisation finie. Donc c’est un projet à long terme. Il faut vraiment être à leur écoute.

Je travaille vraiment sur la rénovation énergétique.

L’année dernière, j’ai eu une prise de conscience en faisant la Fresque du Climat, en lisant, en écoutant les études. C’était déjà important pour moi, car depuis une dizaine d’années je travaillais dans une Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) d’éco-construction.

Donc j’essayais déjà de convaincre les gens sur ce terrain. Aujourd’hui, les gens sont plus au courant, donc c’est facile d’expliquer. Ils ont plus d’informations sur le dérèglement climatique, qui est un vrai problème de société. Le bâtiment génère des émissions de gaz et de CO2, qu’on doit limiter autant que possible.

J’ai questionné ma pratique : j’essaye de travailler la gestion de l’eau, la qualité de l’air, l’enveloppe du bâti. L’année dernière, j’ai pris du temps pour faire un livret, encore en brouillon, sur lequel j’ai travaillé à partir du Plan de transformation de l’Economie Française (PTEF ou shift projecthttps://ilnousfautunplan.fr/ )

Ce plan prévoit une transformation de l’économie française, avec les changements nécessaires à moyen terme et long terme. Je me suis inspirée de leurs visions à moyen terme et long terme.

J’ai repéré toutes les formations me permettant de monter en compétences. J’interroge ma pratique, comment la remettre en question ? Comment trouver les entreprises compétentes et sensibles au sujet, avec lesquelles je puisse discuter, échanger, trouver des solutions. Enfin j’ai trouvé des architectes avec lesquels collaborer, parce qu’ils ont des compétences au-delà des miennes.

J’essaye de trouver cette complémentarité aussi bien avec des architectes, des entreprises, qu’avec les clients aussi, afin de développer des projets avec cela.

En fait, ce qui se passe, c’est qu’à court terme et à moyen terme il y a l’argent, et à long terme, il y a le dérèglement climatique. Et après c’est comment arriver à mettre tout sur le même plan, arriver à travailler, sachant que lorsqu’on travaille sur la rénovation énergétique, on met plus de matière.

Quand j’apporte ma compétence technique auprès des particuliers, il y a un moment donné où ils comprennent et viennent vers moi car ils ont réalisé pourquoi le faire et pourquoi y consacrer de l’argent.

Cela passe vraiment par une sensibilisation. Et une fois qu’ils ont compris techniquement pourquoi et comment le faire, ils peuvent trouver les ressources financières pour le réaliser. Cela peut faire partie des clés.

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  1. Marie Christine Barbotin, chirurgien-dentiste
  2. Emira Zaag, architecte
  3. Antoine Feuvrier, huissier de justice
  4. Gérald Coutaye Caroumbin, ostéopathe kinésithérapeute 
  5. Arthur Clément, médecin biologiste
  6. Isabelle Berthé, sophrologue
  7. Gilles Bösiger, expert comptable
  8. Debora Farji Haguet, interprète traductrice
  9. François-Xavier David, mandataire judiciaire à la protection des majeurs
  10. Patrick Prigent, administrateur judiciaire
  11. Valérie Meunier, docteur spécialiste en ophtalmologie vétérinaire
  12. Clara Huynh, conservatrice-restauratrice en patrimoine métallique
  13. Jean-Charles Nicollet, conseil en propriété intellectuelle
  14. Tiffany Serna, ergothérapeute
  15. Etienne Huguet, économiste de la construction

 

Lauracalendar28 Fév 2023

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